C’est la question que l’on nous pose souvent mais à laquelle nous ne pouvons avoir une seule et unique réponse… ou plutôt, nous ne voyons que peu d’intérêt à la donner tant bien même elle existerait vraiment. À quoi bon expliquer un nom quand il est déjà intrinsèquement porteur de légèreté ou d’humour pour certains, de liberté ou d’originalité pour d’autres mais permet quoi qu’il en soit de laisser libre court à l’imagination de chacun…
Pour y répondre, nous contournons alors la question en expliquant le sens de ce que nous prétendons faire par le nom de l’association, « Les Petites Choses ». Ça, c’est concret, les petites choses. C’est humble et à la portée de tous, enfants comme personnes âgées, cadres supérieurs comme chômeurs assumés, de faire des petites choses…
Seulement voilà, parfois, un ensemble de petites choses peut donner une grande chose. C’est peut-être grâce à cette conviction qu’on les fait. Cette 8ème édition du Pied Dans La Bassine a été une grande et belle chose, et c’est grâce à vous public, bénévoles, artistes, partenaires publics et privés, amis… des énergies positives et résistantes, qui ensemble ont créé un climat de tolérance, un moment propice à la découverte, aux rires et à la bonne humeur !
Cette festounade (tiens, encore un nom inventé… mais ça, on vous l’a sûrement déjà dit, ça se situe entre le festival et la fête de village !) n’est pas seulement faite pour vous mais par vous et les petites choses qui forment l’ensemble, c’est tout le monde qui les fait. Chacun avec le temps, les compétences ou l’envie qu’il a. Certains en donnant toute leur énergie durant les jours les plus intenses de la préparation, d’autres en soutenant financièrement cette aventure qui n’a pas pour ambition de devenir une entreprise commerciale ou comptable. Les uns en contribuant simplement par leur présence le moment venu à rendre cette fête sereine et joyeuse, les autres en participant une paire d’heures au nettoyage des assiettes dans lesquelles vous avez pu manger du veau cuit à la broche ou une salade de crudités…
Mettre un Pied Dans La Bassine, c’est peut-être ça ! Être acteur, d’une façon ou d’une autre, d’un territoire aux énergies exceptionnelles mais qui ont parfois besoin d’efforts et de projets pour se rencontrer, se croiser et s’unir. C’est comprendre que l’on n’est pas là pour une organisation définie, mais pour s’organiser tous ensemble. C’est savoir que ce qui compte sur un évènement au prétexte culturel tel que celui-ci, ce n’est pas la place de consommation qu’il constitue mais plutôt le moment de vie commune qui s’y crée. Ce n’est pas seulement venir voir gratuitement chaque année plusieurs artistes aussi différents les uns que les autres, c’est s’offrir tous ensemble ce moment. Les petites choses (découvrir une fourmi au microscope ou lancer un débat sur le vin que l’on a préféré) deviennent alors vecteurs de lien social, de partage et nous permettent de nous découvrir les uns les autres.
Vous l’aurez compris, même si l’on n’a pas employé le mot, ces quelques lignes feront pour nous office de milliers de remerciements. Des « merci » que l’on pourrait de fait transformer en « bravo » ! Nous ne ferons pas de liste exhaustive des gens à qui ils sont adressés car toute personne qui a mis ne serait-ce qu’un petit doigt de Pied Dans La Bassine se sentira probablement concernée. Seule exception, nous nommons et saluons chaleureusement ici Roland Mercier qui de par sa fonction de maire mais surtout sa volonté de faire vivre sa commune nous a accueilli et soutenu afin que Labastide-Gabausse soit le théâtre de cette aventure humaine durant trois ans. De nombreux Bastidiens et Bastidiennes, de tous les âges, se sont appropriés cet évènement et c’est cela une des plus grandes réussites du projet.
La vocation du Pied Dans La Bassine est de se reconstruire à chaque fois. Pourquoi ? Pour ne pas perdre l’esprit qui l’anime, pour tenter de rester audacieux, simple et amateur, sans prétention et gratuit. De nombreuses personnes nous disent « Ne changez rien ! »… et bien pour ne rien changer, c’est à dire pour ne pas perdre l’âme de cette manifestation, nous allons encore une fois chambouler quasiment tout : le lieu, l’aménagement, la décoration, les artistes, et probablement une partie de l’équipe avec l’arrivée de nouvelles forces locales comme cela s’est produit à chaque nouveau village d’accueil.
